Mardi 3 juillet
Je suis arrivée hier dans le petit village de Llanberis situé dans le parc national de Snowdonia.
J’ai planté ma tente dans le camping du village. Beaucoup de groupes de jeunes Gallois sont déjà installés là avec leurs sacs à dos et leurs tentes. Comme moi ils ont décidé de gravir le mont Snowdon.
Il y a également quelques touristes étrangers, mais je n’ai pas encore croisé de français. Je pense qu’ils ne s’aventurent pas jusqu’ici puisque, au dire des guides touristiques, la région est le royaume de la pluie et du brouillard. Eh bien, j’ai de la chance ! Le ciel est bleu, le temps est idéal pour grimper là-haut. Plusieurs chemins convergent vers cette montagne, la plus haute du Pays de Galles.
Je décide de suivre les conseils qui m’ont été donnés par mon voisin anglais. Je n’ai pas tout compris (en un mois je n’ai pas réussi à faire de progrès dans la langue de Shakespeare) mais j’ai retenu l’essentiel de l’itinéraire. Je partirai du camping pour rejoindre le Ranger Path et je redescendrai par le Miners Track.
Le lendemain, Je commence la marche d’approche. Il est 6h du matin. Je suis seule sur ce sentier. Le paysage est sublime. Après avoir contourné un sommet le mont Snowdon apparait. Je suis au pied de cette montagne et c’est un beau dénivelé qui m’attend. Je sais que je vais y arriver.
Je n’ai qu’un tout petit sac à dos, le gros est resté au camping avec la tente. Allez! Une banane et une barre chocolatée pour le carburant et on y va!
Je suis bien, je me sens légère, aérienne. Plus je grimpe plus le paysage est magique, en contrebas des lacs aux eaux cristallines, au loin la mer. Comme bien souvent lorsque je fais ce genre d’ascension l’émotion me submerge et mes larmes coulent. J’ai la chance d’être là, de profiter de toute cette sublime création.
Je remercie je ne sais qui ou quoi de m’avoir permis d’arriver jusque là. Les chemins se réunissent en un seul et d’autres randonneurs arrivent. Enfin, c’est le sommet.
Le vent souffle très fort. En contrebas, des rails de chemin de fer sur lesquels un petit train emmène les personnes qui n’ont pas voulu monter à pied. Il est encore trop tôt pour l’arrivée des voyageurs, heureusement il n’y a pas foule sur le rocher.
A l’abri du vent, je déguste les cerises spécialement apportées pour l’occasion. Puis, c’est la descente sur l’autre versant. Le chemin est difficile pour mes genoux. Ce ne sont que rochers et chemins empierrés. Les descentes ne m’ont jamais laissé de bons souvenirs, j’ai toujours peur de glisser. Il faut que je sois toujours hyper attentive.
Je me fais doubler par des jeunes gens qui sautent de pierres en pierres sans aucune appréhension. Je les envie!
J’arrive à Pen-y-Pass. De là je prends le bus pour Llanberis.
En tout j’aurai marché pendant huit heures.
7 juillet 2018
Superbe. Bravo belle ascension. De tout coeur avec vous. Merci de partager toutes vos émotions.