Chemin de saint Olav

Posted By christine marche on Août51,2018 | 5 comments


Chemin de Saint olav

Le 1/ 08  Hamar – église de Kirke – 36km ( dont 8 en stop )
Le 2 / 08 Église de Kirke – Johannesgarden – 25 km
Le 3/ 08 Johannesgarden – Lillehammer  en bus
Le 3 / 08 Lillehammer – camping sauvage  – 11,5 km

Les premiers jours de randonnée ont été compliqués. Une chaleur accablante s’est invitée en Norvège. Pendant les deux premières étapes l’itinéraire passe en grande partie par des routes goudronnées accentuant encore plus l’impression de fournaise. A la fin des 19 premiers kilomètres, la chaussure droite d’Anne appuie sur sa malléole. La douleur est telle qu’elle est obligée de marcher avec ses sandalettes ce qui n’est pas idéal !

Anne prepare le poridge

Pour l’instant nous cheminons sur des terrains sans difficulté mais dès que nous atteindrons les collines il deviendra impossible de marcher sans de bonnes chaussures sur un terrain accidenté. Nous arriverons à Lillehammer dans 2 jours. Il faudra que l’on trouve une solution.
Notre première étape nous emmène jusqu’à l’église de Ringsaker. Nous y entrons pour une visite. Une pèlerine tchèque que l’on vient de rencontrer, nous accompagne. Comme nous, elle est à la recherche d’un endroit pour camper. Nous pensons nous rapprocher à nouveau du lac que nous longeons depuis le début de l’étape pour planter notre tente mais un peu plus loin nous reconnaissons un pèlerin allemand, croisé le matin même, qui nous fait signe. Il nous explique qu‘il s’est installé dans un gite mis à la disposition des pèlerins par l’église. Il reste encore de la place et c’est gratuit. Nous sommes soulagées de pouvoir enfin nous reposer. Il y a une cuisine dans la petite maison. Anne prépare un repas que l’on partage avec les autres pèlerins. Elle est comme ça, elle adore cuisiner pour les autres.

Eglise de Ringsaker

On se lève vers 6 heures pour marcher à la fraîche. Lors d’une pose devant une station service un pèlerin allemand nous rejoint. Nous faisons route ensemble toute la matinée. Enfin c’est plutôt Anne qui marche avec lui. Il faut savoir que pendant tout notre périple elle est toujours devant moi. Son rythme de marche, plus rapide que le mien, l’oblige le plus souvent à m’attendre. Le pèlerin nous raconte que ses enfants ayant quitté la maison, il héberge chez lui des « migrants » dans leurs chambres vacantes. Un beau geste de sa part !
Nous demandons de l’eau à une dame qui est dans son jardin. Elle revient avec nos gourdes pleines, accompagnée par son mari qui parle allemand mais aussi un excellent français. Toutes les personnes qui maîtrisent plusieurs langues me fascinent.
Tous le long du chemin des tables avec des bancs on été installés spécialement pour les pèlerins. Il est midi. Nous décidons de faire une pose repas.
Depuis que j’ai commencé mon périple à pied je suis toujours affamée mais là j’ai de la chance car Anne me concocte de bon repas équilibrés. A midi, elle sort le réchaud et nous prépare de la semoule agrémentée d’ail frais et de coriandre sèche : un vrai régal ! Une recette parfaite pour la randonnée, pas lourde à transporter.

 

Abri pour pelerin


L’après-midi nous rencontrons un monsieur qui cueille des cerises dans son jardin. Il nous en offre, elles sont succulentes. Le noyau est énorme mais elles sont très peu charnues.
Nous arrivons dans un petit village et faisons les courses dans une superette. Nous achetons entre autres 2 canettes de bière et un paquet de chips. Notre petit écart nous coutera 12 euros. Tout est vraiment cher ici ! Nous renonçons au camping du village dont le tarif est exorbitant et nous continuons à marcher jusqu’à un gite dédié aux pèlerins. La propriétaire nous autorise à camper dans le jardin, à nous servir de la cuisine et de la douche pour un prix raisonnable.
Le lendemain matin nous prenons le bus jusqu’à Lillehammer. Anne à de grosses ampoules aux pieds ; ses sandalettes l’ont blessée hier. Nous entrons dans une pharmacie dont elle ressort avec, autour du pied, un bandage adapté aux problèmes d’articulation du coude.
Il contient un gel à l’intérieur qui la soulage. Nous allons pouvoir continuer notre marche.
Ce soir là nous franchissons une  barrière à moutons pour camper en contrebas d’un champ.  Chaque fois que nous faisons du camping sauvage nous cherchons sur la carte un point d’eau proche en espérant qu’il ne soit pas à sec ( la Norvège est elle aussi touchée par le réchauffement climatique). Ce soir c’est un ruisseau qui nous permet de nous abreuver.
Je filtre l’eau pour la cuisine et pour nous réhydrater. Pour nous laver nous avons une bassine qui peut contenir 10 litres d’eau.
Après une journée de marche il est important pour nous de nous sentir propre au moment de nous glisser dans notre sac de couchage. Pour cela nous installons une salle de bain en pleine nature. Un endroit à l’abri des regards avec, si possible, des branches pour suspendre nos affaires. De l’eau froide dans notre bassine pliante mélangée parfois avec un peu d’eau chaude. Nues nous nous savonnons entièrement. Ensuite place au rinçage avec le gobelet du thé du matin. Pour nous c’est un moment de luxe.
Quoi de mieux que la simplicité !

Campement sauvage

 

5 Comments

  1. Enfin plein de jolies photos. C’est tres calme et isolé !??
    Il y a beaucoup d eau ou vous suivez expres je suppose?

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    • Beaucoup de torrents sont à sec, c’est la canicule ici aussi en Norvege

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  2. Superbe balade merci de nous faire rêver

    Ps: Anne peut venir faire la cuisine quand elle veut. .. avec sa maman. ..

    Bonne route

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    • C’est bien noté

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  3. Très jolies photos. En France aussi la chaleur était accablante. Depuis jeudi il fait moins chaud mais il a plu. Et vous? J’espère que vous n’avez pas de pluie. Bon chemin.

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