Dune du Pilat – Claouet : 30 km
Claouet – Maubuisson : 52 km
Maubuisson – Soulac sur mer : 61 km
Soulac sur mer – Porte de l’Auture : 17 km
Porte de l’Auture – Marennes : 34 km
Total 194 km
Mardi 25 septembre
Je n’avais jamais vu la dune du Pilat.
Pourtant ce n’est pas faute d’avoir entendu parler de cette fameuse étendue de sable entre océan et forêt de pins. Tout d’abord il faut savoir qu’à vélo cela n’a rien de facile; la pente est rude. Bien souvent, au milieu de la côte, je n’arrive plus à avancer. Je suis alors obligée de descendre de mon vélo et de pousser.
Pousser un vélo chargé de trois gros sacs n’a rien d’une partie de plaisir aussi j’attends avec impatience le sommet pour avoir le plaisir de sentir l’air frais me revigorer dans la descente. C’est un court répit car c’est de nouveau une dune qui s’annonce devant moi et qu’il va me falloir affronter. Le relief va jouer avec moi pendant plusieurs kilomètres. Je décide de passer la nuit dans un des nombreux campings qui longe la dune du Pilat. J’en profite pour me balader sur cette étendue de sable, c’est magique !
Le lendemain, je rejoins la jolie ville d’Arcachon. La « velodyssée » me fait longer tout le bassin, c’est un peu long à mon goût. Je décide de prendre le bateau pour rejoindre le cap Ferret en face ce qui me fait gagner une journée de vélo. Sur le ferry je rencontre quatre cyclistes avec lesquels je sympathise. Nous décidons de prendre un café ensemble. Comme nous allons dans la même direction ils me proposent de pédaler à leurs cotés. Ils connaissent bien l’endroit et me font découvrir de jolis coins au bord de la mer. Je passe un super après-midi au milieu d’eux ; c’est vraiment agréable d’être accompagnée moi qui suis si souvent seule.
En fin de journée nous nous quittons devant mon camping du soir.
Depuis plusieurs jours mon vélo grince. Je pense que du sable a dû se déposer sur ma chaîne, de plus mes plaquettes de frein touchent par intermittence ma roue qui doit être voilée ce qui m’empêche d’avancer avec aisance. A Mimisan, je m’arrête dans un garage qui loue des vélos. Je suis accueillie par une jeune fille très sympathique qui me fait part de son envie de suivre à vélo le canal du midi. Je suis impressionnée par le nombre de vélos : 600 stockés dans ce garage. En pleine saison tous ses vélos sont loués par des vacanciers. Après une rapide révision je repars avec ma machine en bon état, prête à poursuivre ma route.
Le lendemain je traverse une grande forêt de pins. Le ciel est gris. Bientôt quelques gouttes tombent puis la pluie s’intensifie. Je m’arrête est enfile mon poncho pour me protéger. Le vent se lève et s’engouffre dans mon vêtement ce qui freine ma progression. Cet imperméable de randonnée n’est pas adapté au voyage à vélo. Il faudra que je pense à une autre solution. Bientôt je ne vois plus rien à travers mes lunettes embuées et chargées de gouttelettes aussi je m’arrête pour les essuyer. Un couple à vélo me dépasse et me demande si tout se passe bien. 2 km plus loin, je les rencontre à nouveau, nous décidons alors d’aller boire un café dans une toute petite station balnéaire, juste à coté de la piste cyclable. Finalement nous attendons la fin de la pluie en déjeunant ensemble. Alain et Martine sont partis, il y a une semaine, faire le tour du bassin d’Arcachon. Ils habitent à la Rochelle. Nous sympathisons rapidement et nous décidons de rouler ensemble tout l’après-midi. Le soir nous nous retrouvons dans le même camping à Soulac sur mer. Ils m’invitent dans le mobile home qu’ils ont loué pour la nuit. Nous passons une belle soirée autour de quelques victuailles et d’une bonne bouteille de bordeaux. Nous trinquons à notre rencontre.
Le jour suivant il fait à nouveau grand beau. Je file rejoindre le bateau qui me fait traverser l’estuaire de la Gironde. Je suis fatiguée. En début d’après midi je décide de m’arrêter dans un camping. Depuis mon départ j’ai mal aux fesses. La douleur est vraiment désagréable, je pense que ma selle est mal réglée. Un monsieur en camping-car me propose son outillage pour remédier à mon problème. La selle est maintenant plus confortable.
Apres une pose déjeuner bien méritée, je remonte en selle mais très vite c’est mon genou droit qui me fait mal. La douleur ne m’empêche pas d’avancer mais elle est très handicapante. De plus j’ai le vent de face ce qui m’oblige à forcer sur les pédales pour avancer. J’arrive à Marennes avec un genou en vrac et le moral en berne. Pourquoi subitement cette faiblesse dans mon articulation ? J’incrimine le vent qui a soufflé très fort la nuit dernière et qui a peut être réveillé mes veilles douleurs ou alors le changement de réglage de ma selle ? Je m’arrête au premier garage croisé pour faire remettre ma selle en position initiale. Je préfère avoir mal aux fesses plutôt qu’aux genoux. Pour me mettre à l’abri du vent et de l’humidité je décide de m’octroyer une nuit dans une chambre d’hôtes. Mira qui me reçoit chez elle me concocte une huile de massage à base de différentes huiles essentielles avec laquelle je frictionne mon genou.
Miracle ! La douleur s’atténue.