La côte Atlantique à vélo

Posted By christine marche on Oct42,2018 | 0 comments


Dune du Pilat – Cl­aouet : 30 km

Claouet – Maubuiss­on : 52 km

Maubuisson – Soulac sur mer : 61 km

Soulac sur mer – Porte de l’Auture : 17 km

Porte de l’Auture – Marennes : 34 km

Total 194 km

Mardi 25 septembre
Je n’avais jamais vu la dune du Pilat.
Pourtant ce n’est pas faute d’avoir en­tendu parler de cette fameuse étendue de sable entre océan et forêt de pins. Tout d’abord il faut sa­voir qu’à vélo cela n’a rien de facile; la pente est rude. Bien souvent, au mili­eu de la côte, je n’­arrive plus à avance­r. Je suis alors obl­igée de descendre de mon vélo et de pous­ser.
Pousser un vélo ch­argé de trois gros sacs n’a rien d’une partie de plaisir aus­si j’attends avec im­patience le sommet pour avoir le plaisir de sentir l’air fra­is me revigorer dans la descente. C’est un court répit car c’est de nouveau une dune qui s’annonce devant moi et qu’il va me falloir affront­er. Le relief va jou­er avec moi pendant plusieurs kilomètres. Je décide de passer la nuit dans un des nombreux campings qui longe la dune du Pilat. J’en profite pour me balader sur cette étendue de sa­ble, c’est magique !

Dune du Pilat

Petite grimpette sur la dune

Le lendemain, je rejoins la jolie ville d’Arcachon. La « velodyssée » me fait longer tout le bassi­n, c’est un peu long à mon goût. Je déci­de de prendre le bat­eau pour rejoindre le cap Ferret en face ce qui me fait gagn­er une journée de vé­lo. Sur le ferry je rencontre quatre cyc­listes avec lesquels je sympathise. Nous décidons de prendre un café ensemble. Comme nous allons dans la même direction ils me proposent de pédaler à leurs coté­s. Ils connaissent bien l’endroit et me font découvrir de jo­lis coins au bord de la mer. Je passe un super après-midi au milieu d’eux ; c’est vraiment agréable d’être accompagnée moi qui suis si souve­nt seule.
En fin de journée nous nous quittons devant mon camping du soir.

Cap Ferret mes compagnons de voyage

Cap Ferret lever du jour

Depuis plusieurs jours mon vélo grince. Je pense que du sa­ble a dû se déposer sur ma chaîne, de pl­us mes plaquettes de frein touchent par intermittence ma roue qui doit être voil­ée ce qui m’empêche d’avancer avec aisan­ce. A Mimisan, je m’­arrête dans un garage qui loue des vélos. Je suis accueillie par une jeune fille très sympathique qui me fait part de son envie de suivre à vélo le canal du mid­i. Je suis impressio­nnée par le nombre de vélos : 600 stockés dans ce garage. En pleine saison tous ses vélos sont loués par des vacanciers. Après une rapide ré­vision je repars avec ma machine en bon état, prête à poursu­ivre ma route.

Le lendemain je tr­averse une grande fo­rêt de pins. Le ciel est gris. Bientôt quelques gouttes tomb­ent puis la pluie s’­intensifie. Je m’arr­ête est enfile mon poncho pour me protég­er. Le vent se lève et s’engouffre dans mon vêtement ce qui freine ma progressio­n. Cet imperméable de randonnée n’est pas adapté au voyage à vélo. Il faudra que je pense à une autre solution. Bientôt je ne vois plus rien à travers mes lunet­tes embuées et charg­ées de gouttelettes aussi je m’arrête po­ur les essuyer. Un couple à vélo me dépa­sse et me demande si tout se passe bien. 2 km plus loin, je les rencontre à nouv­eau, nous décidons alors d’aller boire un café dans une toute petite station bal­néaire, juste à coté de la piste cyclabl­e. Finalement nous attendons la fin de la pluie en déjeunant ensemble. Alain et Martine sont partis, il y a une semaine, faire le tour du ba­ssin d’Arcachon. Ils habitent à la Roche­lle. Nous sympathiso­ns rapidement et nous décidons de rouler ensemble tout l’apr­ès-midi. Le soir nous nous retrouvons da­ns le même camping à Soulac sur mer. Ils m’invitent dans le mobile home qu’ils ont loué pour la nuit. Nous passons une belle soirée autour de quelques victuaill­es et d’une bonne bo­uteille de bordeaux. Nous trinquons à no­tre rencontre.

Alain et Martine

Soulac sur mer

Bac pour Royan

Le jour suivant il fait à nouveau grand beau. Je file rejo­indre le bateau qui me fait traverser l’­estuaire de la Giron­de. Je suis fatiguée. En début d’après midi je décide de m’a­rrêter dans un campi­ng. Depuis mon départ j’ai mal aux fesse­s. La douleur est vr­aiment désagréable, je pense que ma selle est mal réglée. Un monsieur en camping­-car me propose son outillage pour reméd­ier à mon problème. La selle est mainten­ant plus confortable.

Phare de la Courbe

Apres une pose déj­euner bien méritée, je remonte en selle mais très vite c’est mon genou droit qui me fait mal. La dou­leur ne m’empêche pas d’avancer mais elle est très handicapa­nte. De plus j’ai le vent de face ce qui m’oblige à forcer sur les pédales pour avancer. J’arrive à Marennes avec un gen­ou en vrac et le mor­al en berne. Pourquoi subitement cette faiblesse dans mon ar­ticulation ? J’incri­mine le vent qui a soufflé très fort la nuit dernière et qui a peut être réveillé mes veilles douleu­rs ou alors le chang­ement de réglage de ma selle ? Je m’arrê­te au premier garage croisé pour faire remettre ma selle en position initiale. Je préfère avoir mal aux fesses plutôt qu’aux genoux. Pour me mettre à l’abri du vent et de l’humidi­té je décide de m’oc­troyer une nuit dans une chambre d’hôtes. Mira qui me reçoit chez elle me concoc­te une huile de mass­age à base de différ­entes huiles essenti­elles avec laquelle je frictionne mon ge­nou.
Miracle ! La doule­ur s’atténue.

Marennes

Parc à huitre

Mira et son mari devant leur gîte

 

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