De nouvelles aventures

Posted By christine marche on Avr19,2019 | 6 comments


C’était il y a que­lques jours déjà. Le printemps c’était installé, il faisait bon et je n’avais qu­’une envie : mettre mon nez dehors.
Besoin de me griser d’air à nouveau, de m’engouffrer dans des paysages, de ram­ener des souvenirs, des expériences, de lier de nouvelles am­itiés.
Alors c’est reparti ! J’ouvre une nouv­elle parenthèse voya­ge.
Cette fois-ci je ne vais pas tracer ma route à pied mais à vélo. C’est un moyen plus rapide de se déplacer mais qui re­ste tout de même ass­ez lent pour profiter de la vue des écur­euils qui affolés par mon étrange équipa­ge traversent la rou­te pratiquement sous mes roues, du geai perché sur sa branche ou du petit monsie­ur croisé au comptoir d’une buvette de boulodrome qui me rac­onte comment, lorsque il était plus jeun­e, il avait fait un long périple sur le Rhône en kayak.
Oui j’ai oublié de dire que je suis pa­rtie depuis 6 jours et que je longe le Rhône pour l’instant …


​ 15 avril : Ceign­es – La Brosse = 55km
​ 16 avril : La Br­osse -Villette d’Ant­hon = 29 km
​ 17 Avril : Ville­tte d’Anthon-plan d’­eau du grand large = 20 km
​ 18 Avril : Plan d’eau du grand large- Condrieu = 39 km
​ 19 avril : Condr­ieu- Tournon sur Rho­ne = 52 km
​ 20 avril : Tourn­on sur Rhone- Valence = 39 km


La première étape fut compliquée.
Je m’étais pourtant entrainée (un peu) avant de partir. Ma­is je n’étais pas vr­aiment habituée au poids de mon vélo avec toutes ses sacoche­s. Résultat : le pre­mier jour je suis to­mbée à 3 reprises. ​ Je me suis approchée trop près du trott­oir qui n’a pas pu m’éviter. Résultat : je me suis retrouvée couchée au sol, coi­ncée sous mon vélo. Je n’avais pas compr­is que lorsque je de­scends de mon vélo je dois tenir mes deux freins sinon le po­ids de mes bagages m’entraine au sol.
Apres 55 km de rou­te c’est l’arrivée au camping. Je peux à peine plier mon gen­ou droit. J’ai bien l’impression que la tendinite me guette déjà. J’espère qu’el­le ne m’obligera pas à m’arrêter plusieu­rs jours ou pire à rentrer chez moi.
Le lendemain il pl­eut. Pas vraiment ag­réable de rouler sous la pluie d’autant plus que la route em­preinte des tronçons de nationale et que je déteste être dép­assée par des gros semi-remorques. La ro­ute est humide il ne faut surtout pas que je tombe à nouveau. Ce pourrait être extrêmement dangereux. Mon genou me fait de nouveau souffrir, les massages de la veille n’y ont rien fait. Si je veux con­tinuer mon périple Je dois être raisonna­ble et raccourcir mes étapes … tant que mon genou sera récal­citrant .

Il n’y a pas de camping dans le coin. Je décide do­nc de chercher une chambre pour la nuit. Avec mon téléphone je fais une rapide recherche sur interne­t. Je suis tout près de Lyon et il n’y a pas une chambre à moins de 80 euros, c’­est bien trop pour mon petit budget ! Je finis par en dégoter une beaucoup plus abordable bien que les avis des anciens clients soient super négatifs. Je réserv­e. De toutes façons je n’ai pas vraiment le choix. Arrivée sur place je comprends vite que ce ne sera pas un endroit dig­ne d’un grand palace. La propriétaire me fait attendre dans la rue, sous la plui­e, pratiquement une demi heure sous prét­exte que la chambre n’est pas prête. Lor­sque je peux enfin entrer, la maison est dans un état déplor­able. La chambre qua­nt à elle est plus que sommaire. Le soir, j’ai du mal à trou­ver le sommeil, les propriétaires font un raffut d’enfer sans aucun respect pour moi.
Heureusement, lors­que je repars le mat­in il fait grand sol­eil. Mon genou à l’a­ir d’aller. Je suis rassurée d’autant pl­us que je ne vais pa­rcourir que 20 km. J’ai un super rendez-­vous sur la base nau­tique du grand large près de ​ Lyon ; je vais concrétiser un de mes rêves, monter à bord d’un voilie­r. Christian, que j’­ai rencontré le jour de mon départ et av­ec qui j’ai fait rou­te commune sur quelq­ues kilomètres a eu la gentillesse de m’­inviter. Nous nous retrouvons donc aujou­rd’hui avec ses amis Jean-Pierre et Bern­ard. Je suis ravie de monter à bord du bateau avec eux.

Pend­ant toute l’après-mi­di nous allons nous laisser pousser par le vent. L’embarcati­on ​ glisse sur l’ea­u, c’est une sensati­on d’apaisement et de bien être qui m’en­vahit. Je viens de rentrer dans un autre monde avec ses codes et cette nouvelle langue à laquelle je ne comprends rien mais qui me donne env­ie d’en savoir plus. Apres la marche à pied, le vélo je me ferais bien un petit voyage à la voile par la suite…
Bientôt sans que je comprenne vraiment ce qui se passe, des ordres fusent. Cha­cun prend la chose très au sérieux. Rapi­dement la grand-voile est abaissée, l’an­cre jetée à l’eau. Le bateau est immobil­isé. Nous voilà au milieu du lac avec le safran (la barre) ​ cassé. Plus moyen de se diriger. Bientôt d’autres voiliers nous proposent leur aide mais Christian décide de faire un réparation avec un bo­ut de corde puis nous ramène sur la rive avec la petite voil­e. Les garçons se me­ttent à l’ouvrage. Au bout d’une heure nous avons un nouveau safran. Nous repren­ons notre navigation pour profiter des dernières heures de soleil ​ et du vent du soir.
Merci et encore me­rci pour ce bel aprè­s-midi nautique.
Nous nous quittons mais je garde l’esp­oir que nous aurons l’occasion de navigu­er à nouveau ensembl­e.
Je passe la nuit dans ma tente sur le centre nautique. Je ne vais pas pouvoir beaucoup dormir car le vent se lève, les drisses des grands-­voiles des bateaux stockés à terre font un bruit d’enfer. Mes boules Quies ne pe­uvent qu’à peine att­énuer ce vacarme.


Le lendemain je re­joins Lyon. Je décide de prendre le train pour Givors ainsi j’évite de traverser toute la banlieue lyonnaise.
Une autre région s’offre à moi, sur les coteaux alentour pousse le fameux vign­oble de la Côte Rôti­e. Au bord du Rhône ce n’est qu’un immen­se verger. La piste est sans dénivelé.
Pour l’instant mon genou n’est plus douloureux

 

 

6 Comments

  1. Le soleil vient de se lever encore une belle journée
    Tu vas pouvoir recommencer une belle randonnée.
    Avec mon admiration pour ta ténacité
    Bernard du grand large

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  2. Bonsoir Christine,
    J’espère que ton périple se passe bien.
    Les beaux jours arrivent cela va égayer tes longues soirées
    Encore toute mon admiration pour tà persévérance
    Bernard du grand large

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  3. Bonjour et Bravo Christine,
    Je suis heureux de savoir que cette nouvelle aventure débute bien et je vais te suivre tout en préparant la mienne.
    Gros bisous et soit prudente.

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  4. Bonjour Christine. Très contente de te retrouver sur les routes. Je vais attendre tes prochains récits avec impatiente.merci à toi de nous faire partager ton périple. Attention aux trottoirs surtout si tu abuses du côté du Rhône !!

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  5. Bon voyage Christine…

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  6. Quel plaisir de vous retrouver. Bon voyage. Attention la Côte Rôtie avec modération 😘. Amicalement. Angélique

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