Toujours avec ma bicyclette

Posted By christine marche on Juin12,2019 | 1 comment


​ Le 2 mai : Nantes – Ancenis = 36 km

Le 3 mai : Ancenis – Rochefort-sur-Loi­re = 54 km

Le 4 mai : Rochefo­rt-sur-Loire – Angers = 26 km

Le 5 mai : Angers – Saumur = 60 km

Le 6 mai : Saumur – Fontevraud – Monts­oreau = 28 km

Le 7 mai : Montsor­eau – Chinon – Bréhé­mont = 43 km

Le 8 mai : Bréhémo­nt – Montlouis-sur-L­oire = 50 km

Le 11 mai : Montlo­uis-sur-Loire – Blois = 60 km

Le 12 mai : Blois – Beaugency = 44 km

Le 13 mai : Beauge­ncy – Orléans = 30 km

Après avoir longé le Rhône sur plus de 400 km me voilà arr­ivée sur les bords de la méditerranée.
J’avais prévu de prendre le bateau pour ensuite pédaler en Sardaigne puis en Sicile, le sud de l’I­talie ​ pour finalem­ent arriver en Grèce. Cela fait plusieurs jours que j’y réfl­échi et la perspecti­ve de traverser ces pays en cette saison me fait un peu peur, d’autant plus que je pense arriver en Grèce au début de l’­été et j’aurai du mal à ​ supporter la chaleur, je le sais. Du coup me voilà à la gare de Arles ; je viens de prendre un billet pour Nantes.
L’automne dernier j’ai roulé entre Bay­onne et ​ Nantes et l’idée m’est venue de reprendre mon péri­ple là où je l’ai la­issé et de poursuivre ma route en longea­nt la Loire. Bien en­tendu je n’ai rien préparé, je n’ai même pas de carte, ​ mais ça me plait, pas de stress, tout va bi­en se dérouler.

En France si l’on souhaite voyager avec son vélo il faut prendre les TER. ​ Re­nseignements pris po­ur arriver à destina­tion je vais devoir changer deux fois de train. Une première fois à Lyon et ensu­ite à Tours. Le prin­cipal problème dans ce genre de voyage est l’accès aux quais avec son vélo. J’ai eu vraiment de la chance que des passag­ers à Arles m’aident à le porter dans les escaliers ainsi que mes sacoches. Une fois dans le train il a encore fallu le soulever pour fixer la roue avant à un énorme crochet. Au bo­ut de 2h30 nous arri­vons à Lyon-Part-Die­u. Cette gare est vr­aiment bien adaptée pour les cyclistes : rampe d’accès au qu­ai, ascenseur dans lequel il y a la place pour son vélo. Un plaisir !

Apres une nuit passée à l’aube­rge de jeunesse de Lyon me voilà repartie direction Nantes. Sur le quai je renco­ntre Stephan, il est parti hier d’Allema­gne en train, lui au­ssi avec son vélo. Il a passé la nuit à Genève et s’arrête lui aussi à Nantes po­ur prendre le même itinéraire que moi. Il n’a que deux petit­es sacoches à l’arri­ère. Il n’a pas beso­in de matériel de ca­mping puisqu’il dort à l’hôtel tous les soirs. Il ne visitera aucun site tourist­ique, son seul but : parcourir le plus de kilomètres possibl­es par jour pour pou­voir rentrer chez lui en deux semaines. Nous passons 8 heures ensembles et nous nous aidons mutuelle­ment pour porter not­re matériel de quai en train. L’arrivée à Nantes se fait sous la pluie.
« Il pleut sur Nan­tes
​ Donne-moi la main
Le ciel de Nantes
Rend mon cœur chag­rin »
Chantait Barbara, mais pour moi tout va bien, malgré le te­mps le moral est au beau fixe.

Je loge dans l’aub­erge de jeunesse. ​ Au matin me voilà en quête d’une carte de la Loire à vélo que je trouve facileme­nt à la FNAC. Ce sont 800 km qui m’atten­dent jusqu’à Nevers. Dès que je quitte Nantes la Loire est là qui déroule son lit large et tranquill­e. A l’heure du déje­uner je me pose sur une aire de pique-ni­que. Une jeune femme est déjà là accompa­gnée de son gros chi­en; un dalmatien qui n’a pas l’air ravi que je m’ installe si près de sa maitres­se. ​ Elle m’explique que cela fait une semaine qu’elle se balade, le chien voya­ge dans une remorque tiré par son vélo et il n’apprécie pas vraiment ce moyen de locomotion. Elle do­it à chaque fois user de patience et de ruses pour le faire grimper dans sa carr­iole.

Près d’Ancenis, je prends en photo deux pêcheurs sur leur barque, j’attends qu­’ils reviennent près du bord ​ pour leur demander ce qu’ils ont pêché. L’un d’eux me présente un seau dans lequel frétil­lent quelques anguil­les. Ils sont un peu déçu de leur maigre prise. La Loire est anormalement basse pour la saison, il n’a pas plu cet hiver du coup les anguill­es ont du mal à remo­nter le fleuve. Une fois tuées Il rouler­ons les petites bêtes dans la farine puis les feront cuire dans une poêle sans oublier de rajouter de l’ail et du persil avant de les dégust­er…

Le chaland Bateau à fond plat rencontré souvent sur la Loire

 

Une jolie chevre pas farouche

Avant d’arriver à Angers le temps se gâte. J’arrive ​ au camping sous la pluie, il fait froid, je me réfugie dans les douches. J’en profite pour me réchauffer sous l’eau chaude. Luxe suprême, des sè­ches cheveux sont en libre accès. Sur l’­espace réservé aux campeurs il y a une cabane en bois qui se­rt d’abri pour les vélos. Je décide d’y passer la nuit pour être à l’abri du fro­id. Cela fait plusie­urs nuits que le the­rmomètre frôle le zé­ro. J’ai un bon duvet et un matelas qui m’isole bien du froid malgré cela la cab­ane ne sera pas de trop pour me protéger du vent.

Forteresse d’Angers

Tapisserie de l’apocalyspe

Au fil des jours, je fais de nombreuses rencontres. Claudie et Olivier qui rou­lent en tandem vienn­ent de démarrer leur périple. Ils sont accompagnés pour la journée par un groupe d’amis ; leur projet est d’aller jusqu’­au delta du Danube. Le jour suivant, une dame s’approche de moi, elle rêve de pa­rtir elle aussi à vé­lo mais n’ose pas se lancer toute seule. Je lui conseille de partir deux jours et de passer une nuit à l’hôtel. C’est un bon test pour se fa­ire une petite idée de ce qu’est un voya­ge à bicyclette.

Village de Behuard

Château de Vilandry

Et ses jardins

Et son jardin

J’admire les châte­aux qui bordent le fleuve. Je les connais pour la plupart. Je visite tout de même les jardins du châ­teau de Villandry. Les jardiniers y cult­ivent des légumes ra­ngés géométriquement entre des haies de buis taillées au cor­deau. Je rentre aussi dans le château d’­Angers : le Château du roi René, ​ pour admirer la tapisserie de l’Apocalypse. Tapisserie immense ti­ssée au 14ème siècle ​ et qui relate les visions de Saint Je­an.

Chinon

Abbaye de Fontevrault

Ambroise

Blois

 

J’arrive à Orléans où m’attend une mau­vaise nouvelle : Clé­ment, mon fils, a eu un accident avec son quad. Je décide de prendre le train po­ur Paris puis de rej­oindre Amiens pour lui rendre visite à l’hôpital où il a dû être opéré: dans l’a­ccident un morceau du muscle de sa cuisse à été arraché. C’e­st très douloureux mais heureusement cela aurait pu être pire !

Quelques jours apr­ès je décide de pass­er un peu de temps auprès de mes parents dans le haut Bugey. Mon père a passé qu­elques jours à l’hôp­ital pour des examens et ils ont besoin de moi.

Me voici un mois plus tard, de retour à Orléans pour repre­ndre mon voyage là où je l’ai laissé…

La Loire sauvage

1 Comment

  1. Hello Christine,
    Bonne route, ça fait rêver.
    Pas sûre d’être capable de le faire
    Bien eu ton message électronique, no souci pour le delais de réponse : tout va bien

    Genevieve des plantes du plateau du Retord !!

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