Dublin à Glendalough 2 étapes 48 km
Apres plusieurs jours de voyage, passant du siège d’auto, au fauteuil du ferry et pour finir à la banquette d’un bus, mes jambes s’impatientent et n’ont qu’une envie : se faire la belle sur les chemins Irlandais.
Le 18 mai Top départ à Dublin sur le « wicklow way »
Depart de Marlay park
Des la sortie de la ville, c’est déjà un beau denivelé qui m’attend
Le panorama est magnifique avec vue sur la mer et sur Dublin. Je préfère êre là qu’en bas dans le flux de la circulation, ici c’est le silence des oiseaux, des genêts en fleur m’offrent un parfum qui ressemble à celui de l’huile de coco.
Une allée de genêts
J’ai de la chance il fait un soleil magnifique, je ne pensais pas sortir mon chapeau si vite.
Au loin, sur des collines bien vertes paissent mes premiers moutons.
On m’a indiqué une auberge de jeunesse à Knockree,mais je suis incapable de savoir où je me trouve, je pense que le guide papier avec lequel je suis partie n’est plus à jour. Et puis nulle part sur le chemin je ne vois d’indication d’hotel. Il est tard, j’ai trouvé un endroit pour planter ma tente au bord d’ une riviere entourée de fleurs, c’est magique! Le seul inconveniant c’est qu’il y a des panneaux d’interdiction de camper partout alentour avec une belle amande à la clef!
Premier bivouac
Tant pis je serai hors la loi, l’endroit me plait . Je suis fatiguées et je n’ai pas envie de monter cette pente que je vois au loin, c’est la première fois que je fais du camping sauvage seule. Je n’ai aucune appréhension. Je me sens bien . Le bruit de l’eau me berce. Je passe une exellente nuit.
Le lendemain, les oiseaux me reveillent assez tôt. Je leve le camp . Apparemment le seul être vivant que j’ ai dérangé c’est un gros bourdon, je l’ai perturbé en collant ma tente juste devant l’ entrée de son abri.
Avant de commencer ma journée je filtre l’eau du ruisseau tout proche . Le wicklow way est un chemin sauvage , il n’y a pas de fontaine et il traverse tres peu de villages. L’etape du jour doit me conduire à Laragh. J’espere y trouver une épicerie. J’ai épuisé toutes mes réserves, ce soir je n’aurai plus rien à manger!
Superbe étape, avec encore des collines à grimper, puis un long chemin sur les crêtes. C’est samedi. Il y a beaucoup de randonneurs. Avec mon sac à dos démesuré, les gens m’arrêtent et me posent des questions : d’où je viens où je vais ? Je leur montre la Ligne rouge sur la carte qui traverse toute l’Irlande, ils sont admiratifs. Ils m’encouragent. Dommage mon anglais est encore trop basique pour que je puisse vraiment leur expliquer mon projet.
Lough tay lake
Premiere chute toute bête, je marche sur la route, le nez dans mon guide et je me retrouve à terre. Je n’ai pas vu le trou dans la chaussée. Une femme motarde qui faisait une pause sur le bord de la route vient m’aider à me relever. Je n’ai rien. Juste une belle frayeur!
Il n’y a plus qu’a suivre le balisage
Merci au joggeur qui a croisé mon chemin! J’ étais un peu perdue , il m’a donné les bonnes indications et m’ a indiqué un point d’eau
Au bout de 11h de marche, je suis arrivée à destination avec en prime une épicerie et 2km plus loin une auberge de jeunesse dans un lieu vraiment sympa! A l’arrivée mes jambes sont douloureuses. Mon genou apres la chute de l’apres midi est endolori. Je vais rester ici une journée de plus.
Le prochain lieu de ravitaillement est à 53 km. Il va me falloir 2 jours pour parcourir cette distance, j’ai interet à ouvrir l’œil si je ne veux pas passer à coté!
Tout mon corps et mon esprit vont devoir s’habituer à cette vie d’errance,aucune journee ne se ressemblera . Tout ne sera que surprise. Aucune routine ne pourra s’installer. Trois choses sont pour l’instant une preocupation constante et primordiale: trouver de l’eau, une epicerie et un endroit où dormir. Mais je sais qu’au fil des jours, à force d’habitude et d’expérience je vais pouvoir lâcher prise et faire confiance à la vie.