Glendalough-Tinahely 2 étapes 52 km 21 et 22 mai
Cité monastique de Glendalough
Upper lake
La journée de repos a été bénéfique, j’entame cette nouvelle étape sans aucune douleur physique.
Le temps s’est dégradé . Le ciel est chargé de nuages. Cela donne aux paysages une ambiance nouvelle, je me sens mélancolique. Je traverse plusieurs sapinières. Les arbres ont tous été coupés. C’est un spectacle de désolation, les collines sont exsangues. L es chemins sont lacérés par les engins forestiers venus récupérer les troncs d’arbres. Ce qui ne facilite pas ma marche.
Plusieurs fois je croise des cerfs ,ce sont des animaux magnifiques. J’ai l’audace de croire qu’ils me laisseront les approcher . Hélas, ils détalent me laissant voir leur derrière blanc.
Pendant ma pose déjeuner deux randonneurs Catherine et son mari viennent échanger quelques mots avec moi. Eux aussi ont le projet de traverser l’Irlande, mais ce sera pou cet été . Une dizaine de kilomètres plus tard, je les rejoins à nouveau. Sur la terrasse de leur hôtel, nous trinquons ensemble. Le ciel est vraiment très chargé, des nuages noirs, me font redouter un terrible orage, est- ce que je dois continuer ? J’aimerais atteindre un col pour rejoindre ensuite le lieu de mon bivouac . Je ne vais pas être très rassurée là-haut si l’orage s’abat sur moi. Catherine et son compagnon n’ont pas l’air plus inquiet que ça. Apparemment c’est un ciel Irlandais typique, rien de bien méchant. Ils consultent internet pas de pluie en vue et surprise il va faire très beau les cinq jours suivants.
Et bien c’est parti pour 10 km supplémentaires. Le ciel me donnera quelques gouttes, mais pas suffisantes pour que je sorte mon poncho. Cela grimpe. La fatigue se fait ressentir. J’ai hâte d’arriver dans cette petite hutte que l’on m’a indiquée et de m’y installer. Tout le long du parcours des petites cabanes ont été installées. Les randonneurs peuvent y passer la nuit. Il y a même une cuve qui récupère l’eau du toit. Une fois bouillie on peux la consommer.
Lorsque j’arrive le lieu est déjà occupé par 5 grands gaillards. Ils sont en train de couper de gros troncs d’arbre pour le feu du repas .
Je décide de planter ma tente à coté de la cabane. Mon feu sera plus modeste que le leur, puisqu’il me suffit de quelques buchettes pour alimenter mon réchaud à bois. Il commence à faire froid. Je me refugie dans mon duvet. Je passe une excellente nuit malgré une averse et un ronfleur qui s’acharnera toute la nuit à perturber la quiétude du lieu .
Bivouac avec les hommes des bois
Le lendemain, un temps magnifique m’ accompagne tout au long de ma route. Tout est plus vivant avec le soleil. Encore quelques contreforts, puis le wicklow way m’offre des pentes douces. Je contourne des collines, traverse des prairies. Il fait chaud, mes pieds eux n’apprécient pas et voilà ma première ampoule.
Jeunes fougéres
Je suis rejointe par Catherine et son ami. Ils sont beaucoup plus rapides que moi; ils ne portent qu’un petit sac pour la journée, le reste de leur affaires voyage en Taxi . Ils retrouvent leurs valises tous les soirs à leur hôtel. Grâce à eux j’enrichis mon vocabulaire british.
Enfin, c’est l’ arrivée à Tinahely. J’ai faim, je n’ai mangé qu’ un bout de fromage et quelques gâteaux secs depuis ce matin. La gestion des repas laisse à désirer , c’est pour cela que je suis fatiguée. Il faut vraiment que je prenne un vrai repas au milieu de la journée.
Repos bien mérité dans mon premier Bed and Breakfast. Je n’oublierai pas mon premier petit déjeuner Irlandais. Jolies porcelaines so Irish, thé, œufs brouillés au saumon, fromage blanc avec des fruits frais, scones tièdes etc… De quoi repartir avec entrain…
