Le 14 septembre 2018
Me voilà donc de retour en France.
Je vous rassure tout de suite, ce n’est qu’une petite pose, mon voyage n’est pas terminé.
Après 3 mois de pérégrination sur les chemins irlandais, gallois, anglais et norvégiens où j’ai sollicité mes pieds mais aussi mon pouce, où J’ai roulé dans différents bus, trains, automobiles de tous modèles et navigué sur plusieurs ferrys je reviens au pays.
La marche à pied est un moyen de locomotion lent, très lent surtout quand on est équipée comme moi d’un énorme sac à dos. Dans des pays au relief tourmenté c’est idéal mais voilà que se profilent de plats pays au premier rang desquels le Danemark. Sur des routes plates et monotones je m’ennuie vite. Je voudrais pouvoir faire des étapes plus longues c’est pourquoi j’ai pensé au vélo.
Avec mes problèmes de cervicales et la fragilité de mon genou droit je ne sais pas si je serai capable de « bicycleter » plusieurs mois durant. Pour le vérifier, j’ai décidé de me tester en France. Mon projet est de relier Bayonne (une ville que j’aime particulièrement et où vivent mes trois filles) à Nantes par une route spécialement aménagée pour les cyclistes: la « vélodyssée » soit environ 813 km.
Anne, une de mes filles (ma compagne sur les chemins norvégiens) me prête tout son matériel, son vélo, ses sacoches etc… Un vélo qu’elle a acheté 20 euros à l’association Txirrind’ola avec lequel elle a rallié Bayonne à Louesme en Bourgogne soit 1050 km, Il y a quelques mois.
Au cours de notre périple, Anne a piqué ma curiosité au vif en me parlant de cette association. Quand j’ai pris possession de ce vélo les deux roues étaient à plat. Il fallait donc que je fasse le nécessaire, une bonne occasion de connaître cette association. Je m’y suis donc rendue dès le lendemain.
J’ai été accueillie par Jeff. Il a tout de suite fixé le vélo sur une petite table et m’a prêté une boite à outils. C’est un atelier participatif ; on doit tout faire soit même mais heureusement ont n’est pas vraiment seul(e)s Olivier et Pierre-Emmanuel, mécaniciens experts, nous donnent la marche à suivre. Je n’avais jamais démonté un pneu de vélo ni réparé une chambre à air. Après avoir réussi l’exercice, je me dis que finalement ce n’est pas si compliqué. Me voilà rassurée: je ne resterai pas bêtement au bord de la route si jamais je crève. Je ne suis pas très douée non plus lorsqu’il s’agit de me servir d’outils, mais qu’à cela ne tienne, je me lance, je change ma selle, fixe mon anti vol sur le cadre du vélo, pose une béquille plus solide et dans mon élan je nettoie et graisse la chaîne. Quelle bonne idée que d’avoir créé ce lieu et ce concept !
Si j’avais plus de temps, je démonterais un vélo entièrement et le remonterais juste pour voir comment l’engin fonctionne et ainsi maîtriser la moindre panne.
Mon vélo est fin prêt pour rouler sur les pistes du bord de l’océan.
Merci à toute l’équipe de l’atelier vélo txirrind’ola !
Pour en savoir plus :
Les idées et les valeurs de l’association :
– promouvoir les mobilités douces
– diminuer les gaz à effet de serre
– contribuer à la réduction des déchets à la source
– apprendre par la pratique du faire soit même
– rapprocher différents publiques
– échanger partager…
Les membres de l’association récupèrent des vélos dans les déchèteries, mais la plus grande partie des vélos, 3000 à ce jour, leur ont été donnés par des particuliers.
Certains de ces vélos, encore en bon état, sont revendus à des prix modiques, d’autres, inutilisables, sont démontés. Les pièces détachées servent aux adhérents pour réparer leurs propres vélos.
Un petit plus : il est possible d’échanger gratuitement le vélo de son enfant lorsqu’il devient trop petit.
Les étudiants peuvent venir emprunter un vélo à l’année.
Tous ces avantages pour le prix d’une adhésion à l’année de seulement 20 euros.
Si vous êtes intéressé(e)s par ce concept, aller faire un tour sur le site L’heureux cyclage pour trouver un atelier près de chez vous.