17 juin : Orléans – Châteauneuf-sur-Loire = 30 km
18 juin : Châteauneuf-sur-Loire – Gien = 44 km
19 juin : Gien – Cosne-Cours-sur-Loire = 54 km
20 juin : Cosne-Cours-sur-Loire – La Charité-sur-Loire = 45 km
21 juin : La Charité-sur-Loire – Nevers = 57 km
22 juin : Nevers – Gannay-sur-Loire = 54 km
25 juin : Gannay-sur-Loire – Paray-le-Monial = 59 km
26 juin : Paray-le-Monial – Saint-Léger-sur-Dheune = 71 km
27 juin : visite de Beaune en train depuis Saint-Léger-sur-Dheune
28 juin : Saint-Léger-sur-Dheune – Verdun-sur-le-Doubs = 59 km
29 juin : Verdun-sur-le-Doubs – Saint-Jean-de-Losne = 45 km
Je suis sur la route depuis quelques jours.
Après un mois sans pédaler j’ai eu un peu de mal à me remettre dans l’ambiance du voyage. Passés les 280 premiers kilomètres je suis à nouveau dans un état euphorique. Je m’émerveille du moindre détail qui s’offre à ma vue. Sur le bord de la piste cyclable les fleurs sauvages sont ici en liberté. J’ai emporté avec moi un petit guide papier pour les identifier. J’aimerais vraiment connaître d’avantage la botanique et notamment savoir lesquelles, parmi toutes ces plantes, sont comestibles ? Lesquelles ont des vertus curatives ? Quels sont leurs bienfaits ? Quels sont les dosages ?
Je continue à suivre la Loire. Son cours se fait de plus en plus sauvage. Quantité d’oiseaux habitent ses berges. J’observe du haut d’un pont une aigrette pêchant son repas les pattes dans l’eau. Plus loin, une colonie de sternes a élu domicile sur un banc de sable au milieu de la Loire. Elles pondent leurs œufs à même le sol sans construire de nid. Elles se nourrissent de poissons. C’est un spectacle étonnant de les voir plonger et piquer sur leur proie, ressortir de l’eau aussitôt avec dans leur bec un petit poisson luisant et tout frétillant.
J’enchaine les kilomètres sans trop de difficulté. Contrairement au début du voyage mes genoux ne me font plus souffrir. Il faut dire que je longe les fleuves et les canaux sans pratiquement aucun dénivelé. Je pédale environ 4 heures par jour ce qui me laisse le temps de visiter les villages, de profiter du temps qui passe pour lire, écrire, faire des photos, discuter avec des personnes rencontrées sur ma route ou à l’étape…
Les trois derniers jours ont été assez pénibles : la canicule s’est installée ce qui m’oblige à partir relativement tôt pour profiter de la fraîcheur du matin. Vers midi la chaleur est un étau, pas moyen d’y échapper. Je longe le canal du centre, il y a beaucoup moins de campings que sur le bord de la Loire. Ce qui m’oblige à faire de longues étapes. Hier au bout de 70 km je décide de faire une halte dans le village de Saint-Léger-sur-Dheune. Des tables et des bancs accueillants m’attendent à l’ombre à proximité d’un robinet d’eau fraîche. Je reste là à reprendre des forces avant de repartir à nouveau dans la fournaise. C’est alors qu’un monsieur s’arrête avec son camping car à ma hauteur, il en descend et s’approche de moi pour m’offrir une bouteille de Perrier toute fraîche avant de se remettre en route. Merci à ce bon samaritain britannique de sa touchante attention.
Cette canicule perturbe mon voyage m’obligeant à terminer mon étape le plus tôt possible. Je passe mes après midi au frais sous les arbres. La chaleur est telle que je suis dans l’impossibilité de visiter quoi que ce soit. Je n’ai fait que traverser la ville de Chalon-sur-Saône alors que je souhaitais découvrir le musée de la photographie (trois étoiles sur le guide du routard !). Cela m’aurait pris beaucoup trop de temps. Je n’aurais terminé l’étape qu’au milieu de l’après midi ce qui n’est pas envisageable avec cette chaleur écrasante.
Vivement qu’un peu de pluie rafraichisse l’atmosphère !